En réponse à un message précédent, on me demandait si les gens étaient accueillants, et si on arrivait à communiquer.
En fait c’est assez marrant car il n’y a pas tant d’étrangers que ça, du coup par moment on a un peu l’impression d’être une curiosité.
Il est arrivé plusieurs fois que de tout petits enfants nous dévisagent, ou que des groupes de collégiens ou de lycéens qui nous croisent nous disent bonjour en anglais: comme on répond, rien que ça, ça les fait rire ou glousser (bon en fait ce sont souvent des filles, elles doivent être sensibles au charme exotique de l’élégant bipède qui m’accompagne 😉

Dans les lieux très touristiques, on a eu plusieurs fois des « interviews » par des élèves avec photos et signature de leur carnet.
Qu’on donne comme exercice à des élèves le fait d’aborder des étrangers et d’échanger quelques mots en anglais avec eux, ça me semble intéressant, je ne crois pas qu’on fasse ça chez nous (à proposer dans le Gers, avec tous les Anglais qui le visitent?)
De temps en temps, on tombe aussi sur des vendeurs, des guides ou juste des gens dans le bus qui ont l’air enchantés d’avoir l’occasion de parler un peu anglais, ou à qui ça a l’air de faire super plaisir qu’on essaie de parler japonais.
En tous cas, même quand on a beaucoup de mal à se comprendre, les gens sont très patients.

Le truc le plus sympa qui nous soit arrivé, c’est dans un restaurant un soir à Kyoto.
C’est un de ces restaurants où la cuisine donne sur la salle, et on peut manger à un bar qui fait la séparation.
Il n’y avait presque que nous dans le resto, du coup le cuisinier et sa mère ont essayé de discuter avec nous pendant tout le temps où il a préparé à manger, et un bon moment après.
Ils nous posaient des questions sur ce qu’on faisait dans la vie, depuis combien de temps on était au Japon, ce qu’on allait voir…
C’était un peu haché, il utilisait son téléphone pour nous traduire des trucs (merci google, encore une fois).
De mon côté j’ai mobilisé tout ce dont j’ai pu me rappeler de ma méthode de japonais (y compris des phrases dont je n’avais jamais pensé me servir).
Il faut dire qu’il nous conseillait d’assister à la fête qui se tient chaque année début juin à Kyoto, le soir en l’honneur des lucioles.
Bon, avant de comprendre « lucioles », on a galéré un moment.
Quand on est parti, ils nous ont offert des baguettes, je ne sais pas trop comment l’interpréter (« vous êtes nos clients préférés cette semaine » ou « vous êtes vraiment trop mauvais avec les baguettes, entrainez-vous à la maison »).