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Petite Planète

Voyages et transition nomade

Mon printemps mitigé à Paris

On avait pourtant bien organisé les saisons : fin de l’hiver le 24 janvier, 3 mois en Australie, retour en France fin avril, printemps, soleil, moral au beau fixe. Dans les jours qui ont suivi notre retour, on y a cru. (#jeudemots)

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Bon, je pense que la météo du printemps est encore bien vivace dans tous les esprits, je ne retourne pas le couteau dans la plaie. Au moins, notre printemps a été relativement abrité, des intempéries comme de l’agitation sociale. On pourrait habiter dans le 12e ou avoir besoin du RER C pour aller travailler (il paraît qu’il y a des gens qui essayaient).

Quand on sort, c’est en général  pour retrouver les amis ou la famille (un grand plaisir du retour en France), admirer Paris avec un œil neuf, aller au marché ou au resto (la cuisine : l’autre grand plaisir du retour en France).

Côté professionnel, mon moral a fait le chemin inverse du baromètre. A notre retour d’Australie, j’étais à peu près résignée à devoir reprendre mon travail de bureau normal en mars de l’année prochaine.

{ Si vous avez raté les épisodes précédents : je suis autoentrepreneuse, en congé pour création d’entreprise depuis mars 2015. Deux ans pour rendre l’entreprise viable, et sinon, retour au bureau, où m’attend mon CDI. Plus de détails ici et . }

Le démarchage ne donnait aucun résultat (à part me rendre horriblement mal à l’aise), la plateforme de traduction où j’avais réussi à me faire accepter après une bataille épique ne proposait que des contrats à moins d’un dollar, à condition d’être rapide de la souris pour cliquer dessus avant qu’un autre traducteur ne s’en empare…

Bref, je commençais à voir arriver le retour à la case départ.

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Et puis une série de petits signes et de conversations m’ont fait réaliser plusieurs choses :

  • au lieu de démarcher, il est beaucoup plus efficace de répondre à des offres ou des annonces : c’est plus facile de convaincre les clients de dépenser leur argent quand ils ont déjà décidé qu’ils avaient besoin d’aide (quel scoop !)
  • si jamais je dois reprendre un emploi salarié, je préfèrerais travailler dans l’informatique, quitte à repartir au bas de l’échelle : c’est un secteur qui embauche, plus souple vis-à-vis du télétravail que mon secteur précédent, et où de nombreuses formations courtes-mais-intenses ou à distance sont disponibles.
  • si on décide – car ça ne tient qu’à nous finalement – de ne pas retourner au bureau, on démissionne, ce qui veut dire qu’on débloque l’épargne entreprise : de quoi voir venir encore quelques mois, et si besoin financer une formation.

Je suis passée d’un plan de carrière traductrice technique / développeuse Web, à développeuse WordPress évolutif vers développeuse front-end voire développeuse JavaScript.

Si pour vous, c’est du japonais, disons que c’est comme choisir un secteur d’activité – par exemple le bâtiment – puis se spécialiser plâtrier peintre plutôt que plombier. Et avant que vous me fassiez la remarque, oui, développeuse existe ;).

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Je ne dirai pas non si un contrat de traduction se présente, mais je ne dépenserai plus d’énergie à en chercher activement. Quand à mon blog technique (si vous avez suivi toute la série), je le maintiens en activité au ralenti jusqu’à un salon professionnel en octobre, où je suis invitée en tant que « partenaire presse ».

Bilan du printemps : si je veux vraiment me reconvertir dans un métier qui me permette de voyager, c’est possible !

Me voilà regonflée à bloc et dopée aux MOOC.

Vous vous dites peut-être que j’aurais pu m’en rendre compte il y a un an, mais cette année passée a servi à la fois à découvrir ce qui me plaisait ou pas, à évaluer ce qui marchait ou pas, et à prendre confiance dans ma capacité à construire ou réparer des sites internet.

Les gens qui se reconvertissent ou lancent leur entreprise font en général cette démarche avant de quitter leur emploi salarié… la sécurité du congé pour création d’entreprise est à double tranchant.

Merci à l’aimable photographe de Paris inondé.

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