Quand j'annonce que je prends un an de congé pour voyager et préparer une reconversion, les mêmes remarques ou questions reviennent souvent.

Tu pars faire un tour du monde!
Ton travail ne te plaît pas? Tu démissionnes?
C'est risqué, non?
Tu pars toute seule?
Tu vends/loue ton appartement?
Mais… tu parles japonais?
Quelle destination après le Japon?

 

Tu pars faire un tour du monde!

Je sais que c'est un grand classique, mais, soyons honnêtes, je ne suis pas une aventurière. Le sac à dos, le billet aller et salut je reviens dans six mois ou un an, très peu pour moi. J'aime savoir où je vais dormir le soir et rester assez longtemps au même endroit pour m'y sentir chez moi. En bougeant tout le temps, j'imagine que je me lasserais au bout de quelques semaines, et que j'aurais le mal du pays. L'objectif de ce projet est aussi de ralentir le rythme, tout en développant une nouvelle activité professionnelle : ce sera plus facile dans des conditions stables.

Je prévois donc de passer trois mois au Japon, l'été en France avec la famille et les amis, et de repartir pour une destination encore indéterminée à l'automne. Ce rythme-ci permet aussi de voyager avec un budget plus réduit : hébergements moins coûteux, billets d'avion achetés longtemps à l'avance, moins de transport local…

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Ton travail ne te plaît pas? Tu démissionnes?

J'ai la chance d'être salariée en CDI dans une grande entreprise, avec beaucoup d'avantages : RTT, comité d'entreprise, intéressement…etc. Au quotidien, mon travail est techniquement intéressant, mes collègues dans leur grande majorité sont des gens charmants : je suis une privilégiée et j'en ai complètement conscience.

La contrepartie, c'est que je ne maîtrise pas mon temps. Chaque matin, je mets 50 minutes pour parcourir 9 km, à un horaire, qui, c'est peu de le dire, ne correspond pas du tout à mon rythme biologique. Je consacre une grande partie de mes week-ends à tenter de combler un déficit de sommeil chronique. Sur une année, même en économisant chaque jour de congé, j'arrive à voyager au mieux six semaines. C'est déjà beaucoup, je le sais bien, mais de là à continuer comme ça pendant 35, 40 ans? Est-ce qu'on ne pourrait pas essayer de gagner sa vie autrement?

Une alternative possible, c'est le télétravail. Beaucoup de professions libérales peuvent être exercées à distance. Pas la mienne, malheureusement, mais c'est l'occasion d'apprendre un nouveau métier.

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C'est risqué, non?

Pas question de tout plaquer du jour au lendemain : en recherchant des informations sur le congé sabbatique, j'ai découvert qu'il existait une solution peu connue mais parfaitement adaptée à mon projet : le congé pour création d'entreprise. D'un an maximum, renouvelable une fois, ce congé permet de suspendre son contrat de travail pour créer ou reprendre une entreprise. Si le projet n'aboutit pas, on retrouve son CDI et son salaire. Cette formule réduit grandement les risques, on n'a donc aucune excuse pour ne pas se lancer!

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Tu pars toute seule?

Oula non ! Au bout de deux jours toute seule à Paris je commence à déprimer, alors partir à l'autre bout du monde en célibataire, aucune chance! De nombreux voyageurs vantent les vertus de la solitude, mais je ne suis pas convaincue. J'ai la chance de partager ce projet avec le grand rêveur qui a partagé tous les autres depuis presque quinze ans. D'ailleurs, celui-ci c'est son idée : il rêve, je mets en oeuvre 😉

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Tu vends/loue ton appartement?

Pas dans un premier temps. Je ne suis jamais partie plus de quelques semaines en voyage, et je suis rassurée par l'idée de retrouver ma maison à peu près comme je l'ai laissée en rentrant (pas une aventurière, on a dit). Pour les voyages suivants, la location de l'appartement à des touristes est une option sérieuse, ce serait une source de revenu non négligeable.

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Mais… tu parles japonais?

Un petit peu. J'avais utilisé une méthode type assimil pour préparer mon premier voyage au Japon en 2013, un peu en catastrophe. Depuis un an, je m'y suis remise sérieusement, mettant à profit mes temps de transports en commun. Je pense pouvoir demander mon chemin, déchiffrer un menu au restaurant, faire les courses… est-ce que ce sera suffisant? Réponse très bientôt.

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Quelle destination après le Japon?

Je ne sais pas encore. Et je ne veux pas décider trop tôt, je veux d'abord voir si trois mois c'est la bonne durée. Mais pas d'inquiétude, la liste des destinations potentielles est longue : Amérique latine, Asie du Sud Est, Océanie, Caraïbes… le plus difficile sera de choisir.

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